Article écrit le : 07 novembre 2012
LES CALORIES : L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT
Il faut savoir qu’on ne devrait plus employer le terme de calorie (cal) depuis le 01 janvier 1978. L’unité dorénavant en vigueur est le joule (J). 1 cal = 4,1855 J. Toutefois comme le langage populaire est bien ancré à “calorie”, je vais donc continuer à l’utiliser par commodité.
La calorie est une unité d’énergie thermique. Elle est la quantité de chaleur nécessaire pour élever de 1°C la température de 1 g d’un corps dont la chaleur massique est égale à celle de l’eau à 15°C sous la pression atmosphérique normale.
A partir de cette définition, les chercheurs ont calculé la quantité d’énergie intrinsèque que chaque aliment est susceptible d’apporter au corps. Tu trouveras facilement des tableaux répertoriant le nombre de calories contenu dans 100 g de chaque aliment.
Il faut retenir d’une manière générale que :
• 1 g de glucide = 4 cal;
• 1 g de protéine = 4 cal;
• 1 g d’alcool = 7 cal;
• 1 g de lipide = 9 cal.
La quantité globale d’énergie qu’apporte la nourriture (les apports énergétiques) permet le métabolisme (respiration, digestion, rythme cardiaque, etc) ainsi que les activités physiques (le tout constituant les dépenses énergétiques).
Tu as certainement entendu dire que pour maigrir, les dépenses caloriques devaient être supérieures aux apports caloriques, d’où la notion de régime hypocalorique. Mais attention, ne se référer qu’à cette seule notion élémentaire des calories est un piège. La calorie du laboratoire n’a rien à voir avec la calorie utilisée pour la vie. En effet, plusieurs nuances, souvent ignorées, existent derrière ce terme. Celles-ci font que l’on commet des erreurs en croyant pourtant bien faire.
Retiens bien ce qui suit :
1 – LES CALORIES VIDES
Au quotidien, notre univers est submergé par des produits tels que le sucre blanc, les bonbons, les confiseries, les pâtisseries, les sodas, etc. Fabriqués avec du sucre raffiné, dépourvus de toute substance vitale, ces produits n’apportent au corps que des calories vides.
Pourquoi vides? Parce que ces produits n’apportent que de l’énergie (glucides) directement disponible pour le corps, ce « sucre vide » déclenchant des réactions hormonales (insuline) de façon à gérer les pics hyperglycémiques engendrés par l’ingestion de ce type d’aliments.
Ils ne contiennent aucun nutriments vitaux (minéraux, vitamines, fibres, etc) utiles au bon fonctionnement du corps.
2 – LA NOTION DE CALORIE NE TIENT PAS COMPTE DE LA DIGESTION
– Dire qu’un aliment fournit X calories pour 100 g est vrai mais à condition de ne manger que cet aliment ! Or nous mangeons toujours plusieurs types d’aliments souvent cuisinés ensemble dans un même plat. Si un produit très calorique est mangé avec un ou plusieurs autres beaucoup moins calorique, la moyenne calorique va être moindre et fera qu’il y aura moins de risque de stockage graisseux.
– Tenir compte de la digestion parce que ce n’est pas forcément l’aliment moins calorique qui est le moins pourvoyeur de kilos. En effet un gâteau chocolaté aux noix dont l’étiquette indique 250 cal se transformera plus facilement en graisse qu’une barre de céréales chocolatée dont l’étiquette affiche 300 cal. La raison en est que pour digérer les céréales, l’organisme va brûler plus de calories pour plusieurs raisons :
– les fibres des céréales vont piéger une partie du sucre qui de fait n’entrera pas dans le sang;
– les fibres ont aussi un effet ralentisseur, le sucre entrant moins vite dans le sang provoque moins de décharge d’insuline pour le stocker.
Voilà pourquoi malgré le nombre plus important de calories affiché, la résultante est “moins” de graisse sur les hanches !!!
3 – LA CUISSON RAMOLLIT LES ALIMENTS
Du fait de la cuisson, les aliments sont plus facilement broyés et digérés par l’estomac.
Les dépenses énergétiques pour les digérer sont donc moindres. Ainsi, un aliment cuit apporte plus de calories que le même aliment cru et dur dont la digestion coûtera des calories au corps.
4 – LA DIGESTION DES PROTÉINES BRÛLE DES CALORIES
La digestion des protéines consiste à les réduire en polypeptides, puis peptides, puis acides aminés, nutriments assimilables entrant dans le sang. Ces phases de dégradation des protéines nécessitent de l’énergie, donc des calories. Lors de chaque étape sont également produits des déchets métaboliques (acide urique, urée) qui font que l’organisme brûle encore des calories pour les éliminer.
Cette utilisation d’énergie calorique pour digérer les protéines fait que, in fine, 1 g de protéine fournit moins de 4 cal.
Tu comprends donc pourquoi l’indication des calories sur l’étiquette peut être source de petites erreurs.
Aspect à ne pas négliger car ces erreurs peuvent être source, au fil des mois, de quelques kilos en plus.
Apporter quelques petites corrections quotidiennes à tes habitudes alimentaires peut te faire perdre naturellement ces kilos dus à ces petites erreurs.
Respecte ton corps, il te le rendra bien
A ton succès !
( article lu 160 fois )