Article écrit le : 15 novembre 2012
Preuve par A + B de la nocivité de la nourriture fast food !
La déferlante FAST FOOD a réussi en un demi siècle le tour de force d’envahir la planète.
Une dynamique marketing hyper performante et conquérante, une publicité machiavélique qui cible les petits pour ramener les grands, ont entre autres malheureusement réussi à implanter à l’échelle mondiale un goût et une façon de manger dont les effets sont désastreux en terme de santé.
Je ne veux pas t’interdire de manger dans telle ou telle enseigne de fast food mais simplement te faire prendre conscience que se nourrir n’est pas un geste anodin et peut devenir destructeur en cas de démesure. Donc, entre manger occasionnellement, voire une à deux fois par semaine dans ce genre d’établissement et y manger tous les jours, pire plusieurs fois par jour, il y a un monde que je ne t’invite pas du tout à visiter !!! Pourquoi ? Pour les conséquences terribles sur la santé de ce type de nourriture. La preuve est apportée par un journaliste réalisateur américain Morgan Spurlock qui a fait l’expérience de ne manger que dans des restaurant de type fast food, au détriment de sa santé.
Un film « supersize » relate son épopée kilos dans une de ces grandes marques de la cuisine rapide.
Je te recommande de le voir si tu as la possibilité de te le procurer. Ainsi tu réviseras peut-être à la baisse ton engouement pour ce genre de restauration et surtout tu expliqueras dorénavant à tes têtes blondes les risques et conséquences à trop manger dans ces établissements dans le vent (de l’obésité…).
Je n’interdis pas mais comme dans tant de choses, trop est l’ennemi du bien et l’équilibre est primordial à respecter ! Sinon, on assume et on ne vient pas ronchonner sur son hypercholestérolémie, son hyper triglycéridémie, son hyperglycémie, ses bourrelets disgracieux, son ventre bedonnant, son essoufflement, ses vêtements trop étroits, etc…
Lis bien attentivement ci-dessous l’article critique sur le film pris sur :
http://cinema.fluctuat.net/films/super-size-me/901-chronique-ronald-and-me.html
« La junk food nuit à votre santé et à celle de votre entourage. »
Impossible de ne pas penser à Michael Moore devant Supersize Me : pour ce premier long-métrage (prix du meilleur réalisateur au festival de Sundance), Morgan Spurlock marche bien sur les traces du trublion de l’Empire Américain. Même méthode, mêmes trouvailles, et mêmes tics, parfois.
Spurlock s’attaque à McDonald comme Moore s’en prenait à Nike (The Big one, 1998) ou à General Motors (Roger and me, 1989). Mais Spurlock, tenu à une distance raisonnable par les sbires de la firme, n’obtient aucun rendez-vous.
Pour son témoignage à charge, il se rabattra – et c’est tant mieux – sur des interviews de consommateurs, et sur la réalité des restaurants McDo (43% du marché fast-food aux USA, avec 13 300 enseignes). Il pose sa caméra dans une classe d’école primaire, dans une cantine de lycée, dans un McDo de Los Angeles ou de Houston, dans le bureau du plus gros lobby agroalimentaire US : partout le même talent pour mener une interview, le même humour décapant, et une bonne dose de manipulation du témoignage, que ce soit par la parole ou par le montage. Supersize Me sait où il mène son spectateur.
Comme son illustre prédécesseur, Spurlock ne réalise pas un simple pamphlet. Ce brûlot contre l’empire du hamburger est le résultat d’une démarche que l’on pourrait dire citoyenne, l’aboutissement d’une interrogation plus large : pourquoi les américains sont-ils si gros ? Spurlock ausculte l’obésité des ses concitoyens (2 américains sur 3 sont en surpoids) comme Moore radiographie la peur généralisée dans Bowling for Columbine (2002). Morgan Spurlock est lui aussi parti d’un fait-divers, entendu à la télé après un repas arrosé de Thanksgiving : en 2002, deux fillettes portent plainte contre McDonald’s qu’elles jugent responsable de leur obésité. Ce procès absurde – véritable hobby sociétal aux Etats Unis – donne tort aux adolescentes, au nom de la responsabilité personnelle. Spurlock ne trouve rien à redire, bien au contraire. Mais lorsque McDonald’s se met à fanfaronner, arguant de la nature « saine et nourrissante » de ses menus pour renforcer son innocence, le film trouve son double point de départ. Spurlock démontre l’immense responsabilité indirecte de la firme dans la mauvaise éducation alimentaire des américains : les produits dérivés ciblent les enfants dès leur plus jeune âge (cadeaux, dessins animés), les conditionnent et les rendent accro. Accro à un goût, d’abord, et accro à une dose, ensuite : les fast-foods proposent des quantités toujours plus grosses à leurs clients. McDonald’s en tête, avec le menu Supersize : Big Mac, énormes frites, et 1,47 l de soda… Dans ces conditions, la proclamation d’innocence, summum d’hypocrisie, prend valeur de défi : Spurlock relève le gant, prêt à payer de sa personne.
Et de fait, le réalisateur constitue l’une des matières premières de son film. Comme Michael Moore à qui l’on a pu reprocher d’occuper tous les plans, Spurlock est omniprésent. Déjà voix-off et démiurge de la démonstration critique, il devient objet d’expérience, preuve vivante de ce qu’il avance.
Supersize Me raconte un mois de la vie de Spurlock : un mois passé à manger exclusivement chez McDonald’s, du petit-déjeuner au dîner, en acceptant systématiquement le menu Supersize lorsqu’il lui est proposé. Le documentaire s’augmente et se double à la fois de cette dimension autobiographique. Jusqu’à prendre des airs de performance trash. Comme Orlan sur la table d’opération, Spurlock se filme pendant ses repas, scrute ses gargouillis, ses malaises et ses plaisirs. Le mauvais gras remplace la silicone arty et détrône la prothèse au royaume du body art. Et le spectateur, archi-concentré sur la masse d’informations que le film déverse à chaque seconde, se délecte des pauses voyeurisme occasionnées par la progression de la Mc-Maladie : visite chez le médecin, pesée dramatique, libido anéantie, premières crises de manque, et foie « très très anormal ». Il faut le voir pour le croire. En véritable professionnel de l’autodestruction, Spurlock a embarqué trois médecins dans l’aventure (une gastro-entérologue, un cardiologue et un généraliste) : ce qui semblait un trait d’humour hypocondriaque au début du film s’avère primordial pour l’expérience au bout de quelques semaines.
Supersize Me est un film supersize. Spurlock a parfois tendance à en faire un tout petit peu trop : les inserts en animation ou les collages sur l’écran ne sont pas toujours du meilleur goût. Mais le documentaire, doublé de cette hallucinante auto-fiction expérimentale, est efficace, drôle et surprenant.
A l’image de cette b.o. qui choisit Superfly pour parler de l’addiction au Big Mac, et Le Beau Danube Bleu pour accompagner un pontage gastrique.
Un chef-d’œuvre de politically uncorrect, sans pitié pour l’américain moyen – surtout s’il est obèse.
Supersize Me
Un film de et avec : Morgan Spurlock Sortie nationale le 30 juin 2004
Agathe Moroval Le 30 juin 2004
Le site officiel du film –
« Uti, non abuti = user, ne pas abuser » (Adage latin)
« Modicus cibi, medicus sibi = l’homme frugal est son propre médecin » (Proverbe latin)
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