Article écrit le : 30 juillet 2018
JE NE RETIENS PLUS DONC JE MAIGRIS !
Nos ancêtres du paléolithique étaient nomades, ils chassaient le gibier en se déplaçant avec les troupeaux sauvages, péchaient du poisson, ramassaient des œufs, du miel, cueillaient des baies et des feuilles et mangeaient des racines et des céréales sauvages. Les enfants étaient essentiellement nourris au lait maternel, qui contient très peu de sodium (0,5 g/l). Ce type d’alimentation est pauvre en sodium et riche en potassium.
Il en fut ainsi durant des centaines de milliers d’années. Cela signifie que notre patrimoine génétique s’est orienté vers un système d’épargne de ce sodium qui est somme toute indispensable à l’intégrité de notre organisme, puisque la quantité d’eau de notre corps est intimement liée à la présence de sodium. C’est ainsi que l’homme a survécu à des conditions climatiques difficiles dans les régions chaudes, notamment lors de certaines périodes critiques de la vie telles la gestation et l’allaitement.
Les changements climatiques et l’évolution ont transformé l’homme chasseur-cueilleur en agriculteur-éleveur.
Il s’est arrêté de suivre les grands troupeaux sauvages qui étaient son réservoir de nourriture. Ce passage se caractérise essentiellement par un changement d’alimentation. Sa survie dépendait alors de la conservation du fruit de sa chasse pour passer l’hiver. L’homme a ainsi découvert les vertus conservatrices du sel (chlorure de sodium).
Au néolithique, environ 10000 ans av J.-C., il est devenu agriculteur et éleveur. De grands changements sont intervenus dans son alimentation. Il a découvert comment cultiver les céréales ; le blé et l’orge sont apparus. Il a élevé du bétail et a utilisé le lait des animaux. Il a commencé à faire cuire ses aliments.
CONSTAT : par rapport à nos ancêtres du néolithique (nous), nos ancêtres du paléolithiques mangeaient donc trois fois plus de protéines, moins de lipides et surtout moins de graisses d’origine animale riches en acides gras saturés.
La ration glucidique était comparable, mais elle était essentiellement constituée de sucres lents et ne contenait pas de sucres rapides (saccharose).
Le régime paléolithique était très riche en calcium et en potassium, trois fois plus riche en fibres, quatre fois plus riche en vitamine C.
Donc, nos ancêtres paléolithiques consommaient moins de 1 gramme de sel par jour, et leur mode alimentaire riche en fruits et légumes leur apportait plus de 16 fois plus de potassium que de sel.
Dans l’alimentation moderne, la cuisson est omniprésente et l’aliment de base subit des transformations.
Les légumes se ramollissent, la viande rouge devient grise, le gras blanc jaunit, l’œuf liquide durcit et le goût change notablement.
Les cellules explosent libérant le potassium qui se trouve à l’intérieur et qui se disperse dans le milieu de cuisson. Chimiquement, c’est un grand « chambardement » : les molécules se choquent, se cassent, s’accrochent au hasard pour former de nouvelles structures complexes qui pour certaines n’existent pas à l’état naturel.
Les sucres se polymérisent, les graisses s’oxydent et conséquence : Notre organisme n’est pas programmé pour les assimiler ! Notre alimentation n’a plus de goût !
Cet encrassage pourrait être un élément majeur du vieillissement cérébral et vasculaire. On retrouve en effet chez le vieillard de nombreuses molécules accumulées que l’organisme ne peut pas transformer, alors qu’elles sont absentes chez le nourrisson allaité.
LE PIÈGE : la dépendance gustative au sel
En plus de saler les aliments, le sel inhibe les arrière-goûts amers et renforce les saveurs agréables. Une véritable aubaine qui profite à la cuisine industrielle !
En effet, l’industrie agroalimentaire utilise beaucoup le sel pour conserver la concentration des aliments en sel à un niveau élevé ». Ainsi, pour un coût pratiquement nul, le sel rend des aliments appétissants même s’ils n’ont pas très bon goût, en supprimant les récepteurs du goût salé. Il permet aussi d’ajouter de l’eau aux produits à base de viande, ce qui augmente leur poids sans engendrer de coût supplémentaire. Enfin, la consommation de sel est le principal déterminant de la soif.
On a prouvé que lorsque l’on mange très salé, les récepteurs du goût pour le sel sont inhibés et les aliments naturels nous paraissent alors insipides et non appétissants. Résultat : on va donc rajouter du sel à nos aliments ;
La pompe membranaire sodium/potassium
Chaque fois qu’une molécule de glucose, de phosphate ou de calcium pénètre dans la cellule, elle est accompagnée d’un atome de sodium, parfois deux, pour faciliter le passage. On dit que le sodium est un activateur de ces canaux. Mais ce sodium stocké à l’intérieur des cellules doit être renvoyé à l’extérieur, et c’est là qu’interviennent des pompes appelées pompes sodium/potassium. Elles sont chargées de faire sortir le sodium (Na) des cellules, et de le remplacer par du potassium (K).
Cette pompe est essentielle : l’ensemble des pompes cellulaires sodium/potassium consomme
25 % de l’énergie totale utilisée par notre organisme.
Le potassium (K) est un minéral que l’on trouve essentiellement dans les végétaux, sous forme de bicarbonates, citrates et phosphates, rarement sous forme de chlorures. Il a des fonctions importantes dans l’organisme :
• Il régule la teneur en eau de l’eau de l’organisme avec le sodium ;
• Il régule la condition nerveuse ;
• Il contrôle la contraction musculaire.
Le problème : Nous consommons dix fois plus de sel que l’homme de Cro-Magnon et quatre fois moins de potassium. Ceci a de quoi perturber nos cellules.
Les reins sont programmés pour réabsorber le sodium. Mais lorsque la concentration en sel est importante, ils sécrètent une hormone qui va faire éliminer le sel en excès. À court terme, c’est utile et efficace. Mais ce signal est perçu par toutes les cellules de l’organisme, pas seulement les cellules du rein. Les pompes sodium/potassium des autres cellules se mettent au repos ;
comme il y a déséquilibre entre le sodium et le potassium au niveau des cellules, celles-ci ne fonctionnent plus correctement. Un régime riche en sel étant généralement pauvre en potassium, le déséquilibre est encore plus important.
On sait par ailleurs que le potassium aide le rein à éliminer le sodium. Il exerce aussi une action directe sur les cellules de la paroi des vaisseaux sanguins : il agirait comme un antioxydant, en les protégeant des fameux radicaux libres, responsables de nombreux dégâts, parmi lesquels le vieillissement des cellules.
On oublie que le potassium est un allié précieux de notre santé.
Sais-tu que le sel fait vieillir ?
Il existe une relation directe entre le déclin dû à l’âge et l’activité des pompes cellulaires sodium/potassium.
Plus on est âgé, moins la pompe est efficace ! En vieillissant, les pompes cellulaires sodium/potassium se fatiguent et les cellules s’arrêtent une à une de fonctionner.
On devient chaque fois « une cellule plus vieux » ! Puis, une fonction s’altère, le sucre, les graisses s’accumulent, les éléments essentiels sont moins bien acheminés et utilisés… Ainsi, nous vieillissons lorsque nos cellules perdent de leur efficacité !
Les cellules nerveuses consomment une énergie énorme pour transformer les millions d’influx du système nerveux : réception – analyse – action – feed-back – etc.
L’énergie provient des pompes sodium/potassium.
Les mouvements du sodium et du calcium sont étroitement liés.
En effet, plus on absorbe de sel, plus on élimine de calcium dans les urines :
40 mg de calcium sont éliminés pour 6 g de sel absorbés ! En compensation, l’organisme va puiser dans les réserves que sont les os pour maintenir un taux de calcium normal dans le sang. Cela fragilise donc les os. Le risque de voir se développer une ostéoporose est alors encore plus grand.
Faire également attention aux aliments acides.
Les études chez le rat montrent que les aliments acides (comme entre autres, les protéines animales et le sucre) entraînent une détérioration de la qualité du squelette par augmentation des fuites de calcium pour tamponner l’acidose sanguine. À l’inverse, les sels alcalins entraînent un accroissement significatif de la masse osseuse, y compris lorsque le régime est pauvre en calcium.
Dans une étude à long terme portant sur 1 035 femmes de 65 ans ou plus, celles qui consommaient le moins de protéines d’origine animale et le plus de protéines végétales ont été les moins touchées par des fractures d’ostéoporose.
Des études montrent que les femmes qui consomment beaucoup de protéines animales devraient consommer du bicarbonate de potassium. La consommation de bicarbonate de potassium améliore la balance calcique.
LES AUTRES DÉGÂTS DU SEL
Au-delà des divers problèmes cardiaques et de l’hypertension artérielle qui sont les pathologies en lien évident avec un taux sanguin de sodium élevé, il existe bien d’autres troubles en rapport avec une grande consommation de sel.
Le potassium va, le moral aussi
Un déficit en potassium est souvent associé à une humeur triste ou instable et une sensation de mal-être.
Le syndrome de fatigue chronique
C’est en étudiant la vitesse de récupération des sportifs après un effort soutenu que l’on a compris que les carences en potassium étaient en cause non pas dans l’épuisement cellulaire mais dans le rechargement des batteries.
Le sodium est indispensable à l’exercice, mais il ne fera rien tout seul, car sans un équilibre avec le potassium, l’organisme ne récupère pas !
Reins des cailloux indésirables
Si on élimine trop de calcium, c’est mauvais pour les os, mais c’est aussi dangereux pour les reins.
Les calculs rénaux, responsables des fameuses coliques néphrétiques, sont formés en majorité de calcium. Une étude a montré que les personnes ayant dans leur histoire personnelle des calculs rénaux, avaient une alimentation pauvre en potassium et riche en sel.
Pour éviter les désagréments, buvez beaucoup d’eau, diminuez votre ration de sel et privilégiez le potassium dans votre assiette !
Cataracte le sel mis également en cause
Une étude australienne à montré que les gros consommateurs de sel auraient un risque plus élevé de développer un certain type de cataracte, la cataracte postérieure subcapsulaire.
Les chercheurs ont également relevé plus de diabète, d’hypertension et de maladies inflammatoires chez ces gros consommateurs de sel.
L’étude Intersalt a montré que le cancer de l’estomac était très fréquent dans les populations qui conservaient leurs denrées dans du sel. On retrouve aussi dans ces populations-là un risque important de contamination bactérienne de leurs denrées alimentaires. Mais ces cancers de l’estomac sont souvent accompagnés d’accidents vasculaires cérébraux,
Une recherche de l’Institut national de la santé publique (Finlande sur 1 173 hommes et 1 263 femmes âgés de 25 à 64 ans a montré qu’en augmentant de 6 g la consommation de sel, le risque d’infarctus augmente de 51 %, celui de maladie cardiovasculaire de 45 % et le risque de mortalité toutes causes confondues de 26 %.
Une large étude suédoise a mis en évidence une relation inverse entre la consommation de fruits et légumes et la fréquence du cancer de l’estomac.
Chacun peut donc éviter un grand nombre de problèmes en améliorant le quotidien par des gestes simples. Il suffit d’y penser !
Chaque Français consomme aujourd’hui en moyenne 9 à 10 grammes de sel par jour. Les recommandations officielles de l’OMS préconisent un apport journalier en sel ne dépassant pas 6 à 7 g. Mais, en plus d’être timides, elles ne sont suivies que par peu de pays tels l’Angleterre, la Finlande, l’Australie, pays dans lesquels on a effectivement enregistré un recul des maladies cardiovasculaires.
Se restreindre côté salière ne suffit pas. 70 à 80 % du chlorure de sodium que nous absorbons chaque jour est déjà contenu dans les plats préparés comme les soupes, les sodas, le pain.
L’ajout de sel n’est pas nécessaire pour la santé et le désir d’en absorber disparaît en moins de trois mois lorsque la nourriture n’en contient pas.
Manger moins salé demande un peu de discernement et quelques efforts en cuisine.
Favoriser les aliments naturels et limiter la consommation de sel en évitant de saler dans son assiette, en limitant la quantité de sel dans les préparations, cuissons et assaisonnements, en réduisant la consommation de plats industriels y compris sucrés, en augmentant l’utilisation des aromates, épices sel de potassium au détriment du chlorure de sodium…
Sport et potassium :
Pour des efforts d’intensité modérée, de courte durée, l’eau suffit. En revanche, selon des travaux conduits à l’université de l’Oregon (Eugène), si l’on sue abondamment au cours d’un exercice physique, il faut probablement boire une boisson contenant du potassium pour prévenir fatigue et crampes musculaires.
Les causes les plus fréquentes de l’hypokaliémie (manque de potassium)
• Les pertes digestives : on perd du potassium en cas de diarrhée, de vomissements ou en cas d’utilisation abusive de laxatifs ;
• Les pertes urinaires : traitements par les diurétiques en cas d’hypertension artérielle ;
• Les insuffisances d’apport alimentaire : c’est souvent le cas des personnes âgées ou dans les régimes hypocaloriques mal équilibrés.
Quelles sont les conséquences ?
Un déficit important en potassium entraîne des faiblesses musculaires, (donc des chutes chez la personne âgée), des troubles intestinaux (constipation, ballonnements déjà fréquents chez les personnes âgées et en cas de régime amaigrissant) et des troubles du rythme cardiaque. Un cocktail détonnant !
Les compléments de potassium sont-ils utiles en plus du régime alimentaire ?
Selon les recommandations de la Food and Drug Administration des États-Unis, on peut diminuer l’hypertension artérielle en prenant un complément de 350 mg/jour de potassium et en diminuant sa consommation en sel.
Le potassium est-il dangereux ?
L’apport alimentaire en potassium doit être compris entre 2 et 15 g/jour.
C’est au-delà de 8 g/jour et en cas de diminution de l’excrétion au niveau des reins ou de l’intestin que le potassium peut entraîner une hyperkaliémie et des répercussions sur l’organisme. Cette situation ne se rencontre que chez des personnes souffrant d’une insuffisance rénale. Ces personnes-là sont suivies de très près par les services hospitaliers.
Le rapport alimentaire sodium/potassium pour lequel notre organisme est génétiquement adapté est faible, il varie de 0,003 à 0,1. On trouve encore aujourd’hui de telles valeurs dans le régime alimentaire de populations non industrialisées et chez toutes les espèces de mammifères terrestres.
Nous sommes la seule espèce pour laquelle ce rapport a augmenté pour atteindre des valeurs de 1,8 à 4,2, ce qui représente une augmentation selon les cas d’un facteur 20 à 1 000. C’est une variation environnementale considérable qui est nocive pour notre organisme car les protéines transportant simultanément le sodium et le potassium à travers les membranes de nos cellules, les fameuses pompes sodium/potassium ne sont pas faites pour fonctionner dans ces conditions.
Intérêt de modifier ses habitudes alimentaires :
Un simple changement alimentaire, peu contraignant, est aussi efficace que les médicaments sur les hypertensions modérées.
Un régime alimentaire riche en fruits, légumes et produits laitiers écrémés, comprenant des amandes, des noix, de la volaille et du poisson et peu de viande rouge, de sucreries, et de boissons sucrées et gazeuses (salées) permet de diminuer considérablement la pression artérielle.
Donc, un régime riche en potassium associé à un apport pauvre en sel est plus efficace sur la baisse de la pression artérielle que le seul régime alimentaire ou la seule baisse de la consommation de sel.
L’essentiel du sel que nous absorbons a été ajouté par l’industrie ou les commerces de bouche aux aliments prêts à consommer.
apports en sel (plus de 80 % des apports de sodium). Il s’agit principalement de :
– Pain, biscottes
– Charcuterie
– Soupes, surtout prêtes à consommer
– Fromages
– Plats composés
– Pizzas, quiches et pâtisseries salées
– Sandwiches
– Viennoiseries
– Condiments et sauces
– Pâtisseries
CONCLUSION :
Encore une fois, l’excès en tout est néfaste. Un petit apport de sodium est très utile. En excès, il porte dommage !
Encore une fois, la nature est logique ! C’est l’homme qui en devenant de plus en plus « intelligent » ne l’est plus… Cherche l’erreur !
Au nom de la sacro-sainte cupidité, il nous a éloigné de plus en plus de cinq principes physiologiques nutritionnels de base qui dynamisent le bien-être, la forme, la vigilance, l’amaigrissement et/ou le bon poids, la santé ! Pour preuve, les meilleurs programmes alimentaires et/ou régimes (alimentation méditerranéenne, alimentation cétogène, régime DASH…)s’inspirent des principes de l’alimentation paléolithiques qui est également anti-inflammatoire… Comme par un logique hasard… Eh oui !
Respecte ton corps, il te le rendra en bien
A ton succès pour maigrir naturellement et durablement !
( article lu 136 fois )