Article écrit le : 05 février 2016
Les « bons » eicosanoïdes aident à perdre du poids
On a cru pendant longtemps que les acides gras n’étaient qu’une source d’énergie. Durant les dernières décennies, les chercheurs ont montré que les graisses pouvaient donner naissance à des dérivés appelés eicosanoïdes qui permettent aux cellules de communiquer entre elles.
Les effets des eicosanoïdes s’apparentent à ceux des hormones. Ils agissent en accord avec elles.
Il faut savoir qu’ils ont un rôle dans :
- la coagulation sanguine
- la pression artérielle
- la fonction cardiaque
- la contraction des bronches
- la protection des muqueuses digestives
- Surtout, les eicosanoïdes modulent l’ensemble des phénomènes inflammatoires et immunitaires dans l’organisme.Il est important de savoir que tous les eicosanoïdes n’ont pas les mêmes propriétés.
1. Les graisses de la famille oméga-6 libèrent entre autres une famille d’eicosanoïdes pro-inflammatoires.
Pour info, l’aspirine soulage l’inflammation parce qu’elle empêche ces eicosanoïdes issus des oméga-6 de se former.
Les eicosanoïdes oméga-6 favorisent aussi la coagulation, la vasoconstriction et la prolifération cellulaire.
2. Les eicosanoïdes oméga-3 sont bien moins puissants, donc très peu inflammatoires et plutôt vasodilatateurs.
Les problèmes proviennent du déséquilibre entre ces deux familles d’eicosanoïdes. s’il y a trop d’eicosanoïdes oméga-6 et pas assez d’eicosanoïdes oméga-3, tous les processus inflammatoires sont encouragés, la tension artérielle peut s’élever et le système immunitaire s’emballer.
Cela ne signifie pas que les eicosanoïdes oméga-6 sont « mauvais ». Grâce à eux, une hémorragie peut être enrayée alors qu’un excès d’eicosanoïdes oméga-3 pourrait favoriser les saignements.
Il faut savoir que l’alimentation moderne occidentale provoque un déséquilibre notoire du rapport oméga-6/oméga-3. À l’époque paléolithique, il était de 1 à 2/1. De nos jours, il est quasiment impossible de préserver un tel rapport. Alors qu’il est conseillé d’avoir une alimentation qui permette d’avoir un rapport de 3 à 6/1, il est de 15/1 en moyenne et peut monter jusqu’à 30/1 dans les cas extrêmes !
Un tel déséquilibre oméga-6/oméga-3 nuit à la santé et bien entendu au poids. Il entraîne la surproduction d’eicosanoïdes pro-inflammatoires, vasoconstricteurs, coagulants. Or, les inflammations, pour ne citer qu’elles, sont à l’origine d’un nombre considérable de maladies chroniques. Ce déséquilibre entre « bons » et « mauvais » eicosanoïdes peut être contrecarré en mangeant plus d’aliments « anti-inflammatoires » et en réduisant la consommation des aliments « pro-inflammatoires ».
L’inflammation « silencieuse » est indésirable parce qu’on sait aujourd’hui qu’il existe une composante inflammatoire dans la quasi-totalité des maladies chroniques autant bénignes que graves.
Dans le cadre de l’amaigrissement, la découverte la plus surprenante est que les personnes en surpoids présentent des valeurs élevées d’interleukine 6 (IL-6) et de protéine C-réactive, deux marqueurs de l’inflammation. Un chercheur espagnol affirme que l’obésité apparaît de plus en plus comme une maladie inflammatoire d’origine alimentaire.
Par ailleurs, la résistance à l’insuline, qui conduit au diabète et qui est fréquemment associée à l’obésité, est également de plus en plus considérée comme une maladie inflammatoire. En effet, la résistance à l’insuline s’accompagne d’un niveau élevé d’IL-6. Cette cytokine pro-inflammatoire a des effets désastreux sur la masse grasse parce qu’elle empêche les cellules de brûler leurs réserves. Elle entraîne aussi une augmentation des triglycérides (graisses du sang) et d’une famille de graisses (les VLDL) impliquées dans l’évolution vers le diabète. D’ailleurs, des taux élevés d’IL-6 et de protéine C-réactive prédisent le développement du diabète de type 2, et la mortalité chez la personne âgée.
QUEL ENSEIGNEMENT DOIT-ON EN TIRER ?
Tout d’abord, la nourriture provenant de l’industrie agroalimentaire est très éloignée de l’alimentation paléolithique pour laquelle notre tube digestif est programmé génétiquement.
Conséquemment, la nourriture actuelle de l’homme moderne est pro-inflammatoire. De fait, elle prépare sournoisement le lit de nombreux dysfonctionnements, de nombreuses maladies, pouvant pour certaines être très graves !
Apprendre à maigrir est apprendre et comprendre tous ces principes physiologiques nutritionnels pour se créer au jour le jour de nouvelles habitudes alimentaires respectant ces cinq principes physiologiques nutritionnels.
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1 « l’alimentation paléolithique »
2 « l’alimentation anti-inflammatoire »
3 « l’alimentation à index glycémique bas »*
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